SerbiE
La Franc-maçonnerie en Serbie
Le patrimoine culturel de la capitale serbe est vaste, mais pour cette occasion, nous nous concentrerons sur l’architecture des façades de Belgrade, en particulier celles qui contiennent des symboles maçonniques ou dont la construction a été inspirée par la franc-maçonnerie.
Les premières origines documentées des Loges maçonniques « nationales » à Belgrade remontent à la période comprise entre le XVIIIe et le début du XIXe siècle, avec l’établissement d’une Loge maçonnique sous le nom de « Ali Koč », dont les membres tenaient leurs réunions à la forteresse de Belgrade. L’un de ses membres éminents était le poète Sima Milutinović “Sarajlija”. La Loge tenait ses réunions dans un bâtiment qui existe encore aujourd’hui à la forteresse de Kalemegdan, actuellement la Galerie du Musée d’histoire naturelle. Le bâtiment a été construit sur des fondations datant de l’époque romaine de Singidunum. L’évolution de la franc-maçonnerie à Belgrade et en Serbie a suivi un parcours tumultueux, inextricablement lié à l’histoire mouvementée de notre ville et de notre pays. Cela dit, la plupart des bâtiments contenant des symboles maçonniques clairs ont été construits entre 1900 et 1940. Malgré des défis importants et des circonstances parfois difficiles, la franc-maçonnerie à Belgrade et en Serbie a perduré jusqu’à aujourd’hui, représentée régulièrement par la Grande Loge Nationale de Serbie, pratiquant le Rite Écossais Ancien et Accepté.
Itinéraire I : Symboles maçonniques sur les façades de Belgrade
Point 1
Le bâtiment situé au n° 14 de la rue Vase Čarapića a été conçu par le célèbre architecte belgradois Petar Krstić. Les ornements et le style décoratif indiquent sans équivoque une influence maçonnique, suggérant également que des francs-maçons ont vécu dans ce bâtiment. Sur sa façade, un médaillon représente un athlète tenant un compas.
Point 2
Le bâtiment de l’Ambassade de Grèce et du Bureau consulaire, situé à l’angle de la rue Francuska n° 33 et de la rue Strahinjića Bana n° 76, a été construit selon les plans de la Société des entreprises techniques « Pionir ». Des emblèmes entrelacés de symboles maçonniques hautement stylisés sont clairement visibles des deux côtés du bâtiment.
Point 3
Dans la rue Hilandarska, se trouve une maison appartenant à l’architecte Milan Antonović, construite entre 1907 et 1908 selon ses propres plans. Sur sa façade, les symboles du compas et du fil à plomb maçonnique sont mis en évidence.
Point 4
Le bâtiment situé à l’angle des rues Nušićeva et Majke Jevrosime a été construit selon les plans du célèbre architecte Jovan Novaković, à la demande du Frère Ilija Bogdanović. L’équerre et le compas sont représentés sur la façade, entre ses initiales.
Point 5
L’actuel « Musée postal » situé au n° 2 de la rue Palmotićeva est un bâtiment datant de 1930, qui présente le plus de symboles maçonniques sur sa façade. Il a été construit selon les plans du célèbre architecte Momir Korunović, un « pionnier » du style serbo-byzantin en architecture et un membre éminent de la Loge maçonnique. Au sommet du bâtiment, on peut voir les symboles du triangle et du fil à plomb.
Point 6
Le bâtiment des Facultés techniques (Facultés d’architecture, de génie civil et de génie électrique) a été construit entre 1925 et 1930 selon les plans des architectes Aleksandar Đorđević et Nikola Nestorović. Sur sa façade avant, clairement visibles sur les côtés gauche et droit, se trouvent les symboles du compas et d’un triangle inversé, s’entrecroisant mutuellement.
Point 7
Sur la façade latérale du bâtiment situé rue Knjeginje Zorke, trois médaillons dominent, dont le médaillon central est indéniablement lié à la franc-maçonnerie. Il représente un athlète tenant un compas, avec un temple en arrière-plan.
Point 8
La maison située au n° 10 de la rue Svetog Save appartenait au défunt architecte Stojan Veljković. Sur la façade, au-dessus des deux terrasses, l’équerre et le compas entrecroisés sont mis en évidence. Fait intéressant, Veljković a proposé sa propre maison pour les importantes négociations politiques entre la direction du Royaume de Yougoslavie et les politiciens croates, ce qui a finalement abouti à la signature de l’Accord Cvetković-Maček.
Point 9
Le bâtiment situé au n° 2 du Boulevard Oslobođenja a été construit par Damjan Branković, dont la façade présente divers symboles maçonniques. Le Frère Damjan Branković était un orateur éminent et Grand Chapelin de la Grande Loge de Yougoslavie, jusqu’en 1933.
Point 10
Le bâtiment situé au n° 2 du Boulevard Oslobođenja a été construit par Damjan Branković, dont la façade présente divers symboles maçonniques. Le Frère Damjan Branković était un orateur éminent et Grand Chapelin de la Grande Loge de Yougoslavie jusqu’en 1933.
Itinéraire II : Bâtiments et monuments inspirés par la franc-maçonnerie
Point 1
La Galerie du Musée d’histoire naturelle a été construite dans les années 1930. C’était le premier local maçonnique construit spécialement à Belgrade et en Serbie, où la première Loge « nationale », sous le nom de « Ali Koč », a fonctionné.
Point 2
Sur la rue centrale de Belgrade, au n° 35 de la rue Knez Mihailova, devant l’Académie serbe des sciences et des arts, se trouve une pyramide maçonnique incontournable.
Point 3
Le bâtiment du Capitaine Miša a été construit en 1863. Le capitaine Miša Atanasić Anastasijević était lui-même franc-maçon, et le bâtiment a été utilisé pour des activités maçonniques. À l’origine, il était destiné à être une résidence personnelle, mais par la suite, il a décidé de le consacrer à une fondation philanthropique. Au fil du temps, il a eu plusieurs désignations : il a servi de résidence au ministère de l’Éducation, à la Banque nationale et au Musée national, tandis qu’aujourd’hui, il abrite le Rectorat de l’Université de Belgrade.
Point 4
Le bâtiment de la Société de Saint Sava, construit en 1914, a servi de résidence à la société éponyme fondée par des francs-maçons, membres de la Loge « Pobratim ». Les principales activités de la Société étaient axées sur l’éducation, à travers la construction d’écoles et le financement de l’éducation des étudiants.
Cartographie
France
Sur les chemins de la Route d’Architecture et de Patrimoine Maçonniques, il existe des sites exceptionnels à découvrir au Sud, sur l’Atlantique ouest jusqu’à la capitale. Ces sites sont de véritables découvertes à ne pas manquer.
Belgique
La diversité et la remarquable architecture des Temples en Belgique, tant à Bruxelles, Gand, Anvers, Liège ou encore Bruges, Tournai et Namur incitent vraiment à emprunter les chemins de la Franc Maçonnerie. Le patrimoine culturel et historique n’est pas en reste et alimentera la curiosité de chacun !
Autriche
En Autriche les chemins mènent à Vienne pleine d’histoire maçonnique qui est à découvrir tout au long des rues et des bâtiments forts bien restaurés. En parcourant cette histoire l’on remonte à un patrimoine important de Mozart à l’empire Austro Hongrois, la Maçonnerie est bien présente.
Pologne
En Pologne la Route mène d'abord à la bibliothèque de l’Université de Poznan pour voir 80 000 ouvrages maçonniques dans différentes langues donc 2 400 en français à partir de l’année 1730 et volés pendant la Seconde Guerre Mondiale par les Nazis.
Ensuite à Tarnowskie Gory qui est inscrite par l'Unesco et dont le patrimoine culturel, grâce à la mairie qui a récupéré les objets de deux Loges maçonniques détruites par le régime nazi pour en faire un musée. Dans cette région riche en mines d’argent, la franc-maçonnerie était très développée. Dans la même ville, un magnifique château reconstruit abrite un musée maçonnique et un temple avec les mobiliers maçonniques où la loge de Grande Loge de France a pu se réunir pour ses travaux. On peut passer quelques jours sur place, car il y a un hôtel et un restaurant.
Ensuite à Tarnowskie Gory qui est inscrite par l'Unesco et dont le patrimoine culturel, grâce à la mairie qui a récupéré les objets de deux Loges maçonniques détruites par le régime nazi pour en faire un musée. Dans cette région riche en mines d’argent, la franc-maçonnerie était très développée. Dans la même ville, un magnifique château reconstruit abrite un musée maçonnique et un temple avec les mobiliers maçonniques où la loge de Grande Loge de France a pu se réunir pour ses travaux. On peut passer quelques jours sur place, car il y a un hôtel et un restaurant.
Roumanie
Depuis 1848, il existait au centre de Bucarest une « Rue des francs-maçons » qui garde ce nom jusqu’en octobre 1940 (renommée Ștefan Furtună à l’époque communiste et Mircea Vulcănescu depuis 1990). La Balade du maître-maçon Manole atteste d’un mythe de la corporation des bâtisseurs d’églises au Moyen Âge sur le territoire de l’actuelle Roumanie, que Mircea Eliade avait déjà relié aux mythes fondateurs de la franc-maçonnerie. Le pays offre au baladeur toutes sortes de découvertes de lieux architecturaux et de patrimoine maçonniques remarquables.
Serbie
Une promenade dans Belgrade réserve bien des surprises architecturales, révélant de véritables trésors gravés sur les facades des immeubles. Vous découvrirez aussi deux balades dans la ville qui vous sont proposées et qui permettent d’avoir aussi un aperçu du patrimoine Serbe miraculeusement préservé de périodes funestes pour le pays depuis 1940. Belle découverte !
Slovénie
La graine de la franc-maçonnerie est tombée sur le sol slovène dès le XVIIIe siècle, mais ce n'est qu'avec les provinces illyriennes qu'elle a germé au sein de la population locale. Les circonstances historiques ont ensuite gelé cette croissance, mais lorsqu'elle s'est finalement épanouie à la fin du XXe siècle, la franc-maçonnerie slovène a puisé à cette même source. Les chemins sont divers et attractifs dans des ballades au sein de la capitale.